Dans la période électorale la plus cruciale qu’ait connue le Cameroun, les propos incendiaires de Paul Chouta visant le Colonel Abba Saidou, chef émérite de la gendarmerie régionale de l’Ouest, sont d’une gravité extrême. En s’attaquant à un homme de l’État en le qualifiant de « bourreau » et en dévoilant à outrance ses informations personnelles, Chouta dépasse non seulement les limites du journalisme, mais instille sournoisement un poison qui menace la vie de ce serviteur de l’Etat, la cohésion nationale et la sécurité publique.

Ce comportement violent et de guérilla alimente un climat de haine et de défiance envers les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), piliers sacrés de la paix et garants de l’ordre républicain. À l’heure où la stabilité du pays repose sur leur discipline et leur engagement, Chouta recidiviste car accusé, sur la base d'une vidéo, de diffamation, injures à la suite des plaintes formulées par l'écrivaine franco-camerounaise Calixthe Beyala, se fait un fois de plus l’apôtre d’une déstabilisation qui pourrait avoir des conséquences irréversibles.

Attaquer ainsi un haut cadre militaire, c’est commettre un acte qui met en danger la sécurité de ses proches, et fragilise la chaîne de commandement essentielle à la défense nationale. C’est une manœuvre délibérée qui dépasse la simple critique : c’est un appel à la violence, à la subversion. Voir, à un coup d’Etat.

 

Le cadre juridique camerounais est on ne peut plus clair : Art. 111. du code pénal sur les – Sécession

(1) Est puni de l'emprisonnement à vie celui qui, en temps de paix, entreprend par quelque moyen que ce sait de porter atteinte à l'intégrité du territoire.

(2) En temps de guerre, d'état d'urgence ou d'exception, la peine est celle de mort.

En ajout à cet article on a l’article 305 du Code pénal qui sanctionne sévèrement la diffamation publique. En outre, le fait de divulguer sans consentement des informations privées est une violation flagrante des droits fondamentaux qui mérite d’être punie avec la rigueur que requiert toute société civilisée.

 Face à cet acte vicieux, il est impératif que les autorités judiciaires fassent preuve de fermeté. La liberté d’expression n’est pas un passe-droit pour semer le chaos et la discorde. Les médias et tous les acteurs publics doivent se ressaisir, adopter une éthique irréprochable et cesser de jeter de l’huile sur le feu des divisions.