La ville de Garoua, vit en ce moment une situation explosive, marquée par des violences sans précédent suite à l'élection présidentielle du 12 octobre. Bien avant le debut du dépouillement des résultats la situation à dégénéré entre les partisans du FSNC de Tchiroma , entraînant des soulèvements violents, avec à la clé des dégâts matériels considérables.
Les partisans de Tchiroma ont pris les rues d’assaut, mettant la ville à feu et à sang. Ils justifient leur comportement par un seul et unique objectif : défendre leur « président », comme ils l’appellent, dans un contexte où la contestation de la victoire de Paul Biya semble être devenue une priorité à tout prix. Pour ces militants, la violence n'est plus une simple option, mais un moyen d’affirmer leur position et de faire entendre leur mécontentement face à ce qu'ils considèrent comme un « vol » de la victoire de leur champion.
Cependant, ce qui semblait n’être qu’une menace verbale se transforme aujourd’hui en une réalité tragique. Selon des informations récentes, Tchiroma aurait effectivement reçu des armes à feu en vue de contrer toute tentative de fraude ou de manipulation des résultats. Ces armes, d’après plusieurs sources concordantes, auraient été mises en circulation au sein de ses partisans pour leur permettre de semer la terreur dans la ville. Ce plan de destruction semble avoir pour objectif non seulement d’atteindre ceux qu’ils considèrent comme leurs ennemis politiques, mais aussi de plonger cette région stratégique du pays dans le chaos.
Les tensions qui secouent Garoua ne sont donc pas le fruit du hasard, mais plutôt le résultat d’une orchestration bien préméditée, avec des ressources à la fois humaines et matérielles déployées pour attiser la violence.